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La Bible et la Corne de l'Afrique
 
 
Moïse est un roi de Nubie
 
Un certain nombre de textes parlent de Moïse comme d’un roi de Méroé, anciennement Saba. Il aurait fondé la dynastie éthiopienne. Le pharaon d’Egypte l’envoie combattre les nubiens qui menacent son royaume. Il prend la ville, épouse la veuve du roi, après un long combat.
 
Moïse attaque la ville de Saba-Méroé
 
Le texte de Flavius Joseph : les Antiquités juives.
« On peut juger avec quel plaisir Moïse obéit à des ordres du roi et de la princesse qui lui étaient si glorieux, et les sacrificateurs des deux nations en eurent, par différents motifs, une égale joie : les Egyptiens espéraient qu’après avoir vaincu leurs ennemis sous la conduite de Moïse ils trouveraient aisément l’occasion de le faire mourir par trahison ; et les Hébreux se promettaient, par cette même conduite, de sortir d’Egypte et de s’affranchir de servitude. Cet excellent général ne se fut pas plus tôt mis à la tête de l’armée qu’il fit admirer sa prudence. Au lieu de marcher le long du Nil il traversa le milieu des terres, afin de surprendre les ennemis, qui n’auraient jamais cru qu’il eût pu venir à eux par un chemin si périlleux à cause de la multitude et de la différence des serpents qui s’y rencontrent. Car il y en a qui ne se trouvent point ailleurs, et qui ne sont pas seulement redoutables par leur venin, mais sont horribles à voir, parce qu’ayant des ailes, ils attaquent les hommes sur la terre et s’élèvent dans l’air pour fondre sur eux. Moïse, pour s’en garantir, fit mettre dans des cages de jonc des oiseaux nommés ibis, qui sont fort apprivoisés avec les hommes et ennemis mortels des serpents, qui ne les craignent pas moins qu’ils craignent les cerfs. Je ne dirai rien davantage de ces oiseaux parce qu’ils ne sont pas inconnus aux Grecs. Lorsque Moïse fut arrivé avec son armée dans ce pays si dangereux, il lâcha ces oiseaux, passa par ce moyen sans péril, surprit les Ethiopiens, les combattit, les mit en fuite, et leur fit perdre l’espérance de se rendre maîtres de l’Egypte. Une si grande victoire ne borna pas ses desseins : il entra dans leur pays, prit plusieurs de leurs villes, les saccagea, et y fit un grand carnage. Des succès si glorieux rehaussèrent tellement le cœur des Egyptiens qu’ils se croyaient capables de tout entreprendre sous la conduite d’un si excellent capitaine ; et les Ethiopiens au contraire n’avaient devant leurs yeux que l’image de la servitude et de la mort. Cet admirable général les poussa jusque dans la ville de Saba, capitale de l’Ethiopie, que Cambyse, roi des Perses, nomma More, du nom de sa sœur. Il les y assiégea quoique cette place pût passer pour imprenable, parce qu’outre ses grandes fortifications elle était environnée de trois fleuves, du Nil, de l’Atape, et de l’Atobora dont le trajet est très difficile. Ainsi, elle était assise dans une île, et n’était pas moins défendue par l’eau qui l’enfermait de tous côtés que par la force de ses murailles et de ses remparts ; et les digues qui la garantissaient de l’inondation de ses fleuves lui servaient encore d’une autre défense lorsque les ennemis les avaient passés. »
 
Le Sefer Ha Yashar (le livre du Juste)
 
Le Sefer Ha Yashar est un très ancien document écrit en hébreux ancien et découvert par l’archevêque de Canterbury, Flaccus Albinus, en l’an 800, lors d’un voyage en terre sainte. A Jérusalem, on lui indiqua qu’il existait un des livres cités dans la bible par Samuel et Ezequiel et qui avait disparu. Ce livre écrit par Yashar ou Jasher, le fils du général Kaleb, qui était le général en chef de l’armée de Moïse. Son fils aurait écrit ce texte une cinquantaine d’années après le début de l’exode. L’Archevêque se rendit donc à l’endroit indiqué, c’est-à-dire à Gazna en Perse.
 
Là, il trouva le document dans une pièce accompagné de notes. Il resta cinq ans à Gazna et fit une traduction en anglais médiéval et des copies en hébreux.
 
La copie en anglais médiéval a brûlé dans l’incident de Londres au XVIIème siècle et il n’en reste que quelques pages conservées par le Lord anglais. La plus ancienne copie est en hébreux et constitue « le parchemin de Venise de 1540 » qui est conservé au Vatican.
 

« Ch. 72 - 1. Et ce fut en ces jours que fut une grande guerre entre les enfants de Coush et les enfants de l’Orient et d’Aram et ceux-ci se rebellaient contre le roi de Coush dans les mains duquel ils étaient. 2. Ainsi Kikianus, le roi de Coush avança avec les enfants de Coush, un peuple nombreux comme le sable et il vint combattre contre Aram et les enfants de l’Orient pour les amener à son assujettissement. 3. Et quand Kikianus s’en alla, il laissa Balaam, le magicien, avec ses deux fils pour garder la cité et les espèces les plus inférieures des peuples de la région. 4. Ainsi Kikianus avança vers Aram et les enfants de l’Orient et il combattit contre eux et les battit et ils tombèrent soufflés devant Kikianus et son peuple. 5. Et il prit beaucoup d’entre eux comme captifs et il les prît sous son contrôle dans un premier temps et il campa sur leurs terres pour prendre tribut sur eux comme c’est l’usage. 6. Et Balaam, le fils de Beor, que le roi de Coush avait laissé pour garder la cité et les pauvres de la cité, s’éleva et conseilla au peuple de la région de se rebeller contre le roi Kikianus et de ne pas le laisser entrer dans la cité quant il reviendrait. 7. Et le peuple de la région l’entendit et lui prêta serment et en fit leur roi sur eux et ses deux fils comme capitaine de l’armée. 8. Ainsi, ils élevèrent et augmentèrent les murs de la cité aux deux coins et ils construisirent un bâtiment extrêmement puissant. 9. Et au troisième coin, ils creusèrent des fossés démesurés entre la cité et la rivière qui entourait toute la terre de Coush et ils y firent pénétrer les eaux de la rivière. 10. Au quatrième coin, ils collectèrent nombre de serpents par incantation et enchantement, et ils fortifièrent la cité et ils demeurèrent dans la cité et personne n’alla à l’extérieur ou devant elle. 11. Et Kikianus combattit contre Aram et les enfants de l’Orient et les soumit comme avant et ils lui donnèrent leur tribut habituel et il partît et retourna dans son pays. 12. Et lorsque Kikianus, le roi de Coush, approcha de sa cité et tous les capitaines de son armée avec lui, ils élevèrent les yeux et virent que les murs de la cité avaient été agrandis et grandement rehaussés et ainsi ces hommes furent étonnés de cela. 13. Et ils se disaient les uns les autres, c’est parce qu’ils savaient que nous étions retardés par la bataille et qu’ils étaient extrêmement inquiets de nous qu’ils avaient fait cela et élevé les murs de la cité et l’avaient fortifiée afin que les rois de Canaan ne puissent pas venir batailler contre eux. 14. Ainsi le roi et ses troupes approchèrent de la porte de la cité et la regardèrent et virent que toutes les portes de la cité étaient fermées et il appela les sentinelles en disant ouvrez nous nous voulons entrer dans la cité. 15. Mais les sentinelles refusèrent de leur ouvrir sur ordre de Baalam, leur roi, et il les enjoignirent de ne pas entrer dans leur cité. 16. Alors ils entreprirent de se battre avec eux, en face de la porte de la cité, et 130 hommes de l’armée de Kikianus tombèrent en ce jour. 17. Et le jour suivant, ils continuèrent de battre et se battirent du côté de la rivière, ils essayèrent de passer mais n’en furent pas capable et certains se noyèrent dans les fosses et moururent. 18. Alors le roi leur ordonnèrent d’abattre des arbres pour faire des radeaux sur lesquels ils pourraient s’acheminer jusqu’à eux et ils firent ainsi. 19. Et quant ils allèrent à l’endroit des fosses, les eaux furent agitées par des moulins et 200 hommes sur dix radeaux furent noyés.

20. Et le troisième jour, ils allèrent se battre du côté où les serpents étaient, mais ils ne purent approcher par là car les serpents firent périrent 170 d’entre eux, et ils cessèrent de se battre contre Coush et ils assiégèrent Coush pendant neuf ans sans que personne ne sortit ou entra. 21. A l’époque où eu lieu cette guerre et ce siège contre Coush, Moïse s’enfuit d’Egypte et de chez le pharaon qui cherchait à le tuer car il avait tué l’égyptien. 22. Et Moïse était âgé de 18 ans lorsqu’il s’enfuit d’Egypte de chez le pharaon et il fuit et s’échappa vers le camp de Kikianus qui assiégeait Coush à cette époque. 23. Et Moïse fut neuf ans dans le camp de Kikianus tout le temps qu’ils assiégeaient Coush et Moïse partit et vint avec eux. 24. Et le roi et les princes et tous les soldats aimaient Moïse car il était grand et noble, sa stature était comme un noble lion, sa face fut comme celle du soleil et sa force fut comme celle d’un lion et il fût conseiller du roi. 25. Et à la fin de la neuvième année, Kikianus fut atteint d’un mal mortel et sa maladie prévalue sur lui et il mourut le septième jour. 26. Alors ses serviteurs l’emmenèrent et le transportèrent et le brûlèrent en face de la porte de la cité au nord vers le nord de la terre d’Egypte. 27. Et ils construisirent sur lui un élégant et un puissant bâtiment et ils placèrent de grandes pierres en dessous. 28. Et les scribes gravèrent sur ces pierres tout la puissance de leur roi Kikianus et toutes les batailles qu’il avait combattues. Voyez, elles sont écrites ici en ce jour. 29. Maintenant, après la mort de Kikianus roi de Coush, ses hommes pleurèrent grandement à cause de la guerre. 30. Alors ils lui dirent les uns et les autres, conseilles nous pour savoir ce que nous devons faire maintenant alors que nous avons résisté neuf ans dans le désert loin de nos maisons. 31. Si nous décidons de lutter contre la cité, beaucoup d’entre nous seront blessés ou morts, et si nous restons là à faire le siège nous mourrons aussi. 32. Mais aujourd’hui, tous les rois d’Aram et les enfants de l’Orient apprendront que notre roi est mort et ils nous attaquerons soudainement d’une manière hostile et ils lutteront contre nous et ils ne laisseront aucun reste de nous. 33. Maintenant donc laisses nous nommer un roi sur nous et laisses nous rester dans le siège de la cité jusqu’à ce qu’elle soit délivrée par nous. 34. Et ils désiraient choisir en ce jour un homme pour roi, dans l’armée de Kikianus et ils ne trouvèrent pas d’autre choix que Moïse pour régner sur eux. 35. Et ils se hâtèrent et dépouillèrent chaque homme de leurs vêtements et les jetèrent sur le sol et ils firent un grand tas et ils placèrent Moïse sur lui. 36. Et ils se levèrent et soufflèrent dans les trompettes et ils l’appelèrent et dirent : vive le roi, vive le roi. 37. Et tout le peuple et les nobles lui prêtèrent serment et lui donnèrent pour femme Adoniah, la reine, la coushite femme de Kikianus, et ils firent Moïse roi sur eux. 38. Et tout le peuple de Coush émit une réclamation en ce jour disant : chacun doit donner quelque chose à Moïse ce qui est en sa possession. 39. Et ils étendirent un drap sur le tas et chaque homme y jeta quelque chose qu’il avait, l’un une boucle d’oreille d’or, un autre une pièce. 40. Aussi, des pierres d’Onyx, du Bdellium, des perles et du marbre et les enfants de Coush les jetèrent sur Moïse, sur le tas, ainsi que de l’argent et de l’or en grande abondance. 41. Et Moïse prît tout l’argent et l’or, toute la vaisselle et les pierres d’onyx et le bdellium que les enfants de Coush lui avaient donné et il les plaça parmi ses trésors. 42. Et Moïse régnait sur les enfants de Coush en ce jour à la place de Kikianus, roi de Coush.

 
Ch. 73. 1. Dans la 55ème année de règne du pharaon, roi d’Egypte, qui est la 157ème année de la descente des israélites en Egypte, Moïse régnait sur Coush. 2. Moïse était âgé de 27 ans quand il devint roi de Coush et il régna quarante ans. 3. Et Dieu accordait à Moïse faveur et grâce aux yeux de tous les enfants de Coush et les enfants de Coush l’aimaient extrêmement, ainsi Moïse fut dans les faveurs de Dieu et des hommes.

4. Et le septième jour de son règne, tous les enfants de Coush s’assemblèrent et vinrent devant Moïse et se prosternèrent devant lui sur le sol. 5. Et tous les enfants parlaient ensemble devant le roi en disant : donnes nous conseil afin que nous puissions voir ce qui doit être fait à cette cité. 6. Parce que cela fait neuf ans que nous faisons le siège autour de la cité et que nous n’avons pas vu nos enfants et nos épouses.

7. Aussi le roi leur répondit en disant : si vous écoutez ma voix dans tout ce que je vous commanderai, alors le seigneur donnera la cité dans vos mains et nous la soumettrons. 8. Car si nous nous battons avec eux comme dans l’ancienne bataille que nous avons faite avec eux avant la mort de Kikianus, beaucoup d’entre nous s’écrouleront blessés comme avant. 9. Maintenant donc voyez le conseil qui est ici pour vous en cette matière, si vous écoutez ma voix, alors la cité sera délivrée par vos mains. 10. Ainsi il s’écria de toute ses forces en disant : tout ce que notre Seigneur vous commandera vous le ferez. 11. Et Moïse leur dit, sa voix traverse et proclame dans tout le camp sur tout le peuple en disant : 12. Ainsi dit le roi, allez dans la forêt et apportez avec vous les plus jeunes des cigognes chaque homme une jeune dans sa main. 13. Et personne ne transgressa la parole du roi, qui ne prendra pas de jeune cigogne mourra et le roi prendra toutes leurs affaires. 14. Et lorsque vous les prendrez vous serez sur vos gardes, vous les élèverez jusqu’à ce qu’ils grandissent et vous leur enseignerez à foncer comme une flèche, ainsi est le destin des plus jeunes des cigognes. 15. Ainsi tous les enfants de Coush entendirent les mots de Moïse, ils se levèrent et ils établirent une proclamation qui fut distribuée à travers le camp et qui disait : 16. Sur vous, tous les enfants de Coush, l’ordre du roi est que vous alliez tous ensemble dans la forêt et que vous attrapiez là les jeunes cigognes, chaque homme une jeune dans sa main et vous les ramènerez à la maison 17. Et quiconque violerait l’ordre du roi serait mort et le roi prendrait toutes leurs affaires. 18. Et tout le peuple fit ainsi et ils allèrent dans le bois et grimpèrent dans les sapins et ils attrapèrent chacun une jeune dans sa main, toutes les jeunes cigognes et les apportèrent dans le désert et les élevèrent sur l’ordre du roi et ils les dressèrent à forcer comme une flèche comme les faucons. 19. Et après que les jeunes cigognes furent élevées, le roi ordonna de les laisser affamer pendant trois jours et tout le peuple fit ainsi. 20. Et le troisième jour, le roi leur dit : raffermissez vous et devenez des hommes vaillants et chacun homme mit son armure et ceint son épée sur lui et chaque homme monta à cheval et chacun prit sa jeune cigogne dans sa main. 21. Et tous se levèrent et combattirent contre la cité à l’endroit où était les serpents et tout le peuple fit ce que le roi avait dit. 22. Et chacun prit la jeune cigogne dans sa main et ils s’en allèrent et lorsqu’ils furent à l’endroit des serpents, le roi leur dit : envoyez maintenant chacun sa jeune cigogne sur les serpents 23. Et ils envoyèrent alors chacun sa jeune cigogne à l’ordre du roi et les jeunes cigognes foncèrent sur les serpents et les dévorèrent et les détruisirent tout autour de la place. 24. Et lorsque le roi et le peuple virent que tous les serpents étaient détruits à cet endroit, tout le peuple poussa un grand cri. 25. Et ils approchèrent et combattirent contre la cité, la prirent et la soumirent et ils entrèrent dans la cité. 26. Et là moururent ce jour 1100 hommes du peuple de la cité, de ceux qui habitaient la cité, mais du peuple assiégeant aucun ne mourut. 27. Ainsi tous les enfants de Coush allèrent à la maison, sa femme, ses enfants et toutes ses affaires avec lui. 28. Et Balaam, le magicien, lorsqu’il sut que la cité avait été prise, il ouvrit la porte et lui et ses deux fils et ses huit frères fuirent et retournèrent en Egypte vers le pharaon d’Egypte.
 
Cette légende se retrouve partiellement, chez les auteurs suivants :
 
La chronique de Moïse.
Artapan.
Légende du roi Aroue, manuscrit d’Addis-Abeba.
Targoum Jerushalemi.
La chronologie de Tsawi Tirhakh des archives éthiopiennes.
Strabon.
Diodore de Sicile.
Pline.
Lucain.
Lobo.
 
Jacques d’Edesse. Lettre 13.
« La femme Coushite n’est pas Sippora mais la fille du roi des Coushites, car Moïse fut envoyé en tant que général des égyptiens par le pharaon pour se battre avec les Coushites, les voisins et ennemis des égyptiens. »
 
Jacques d’Edesse naquit en 633 de notre ère dans le village d’Endeba situé dans le diocèse d’Antioche. Il fut nommé évêque d’Edesse puis se retira dans le monastère Saint-Jacques de Kaysûm. Il fut un grand théologien, exégète et historien et spécialiste des études syriaques.
 
Ezéchiel le tragique dans son Exagogue.
 
 
Moïse attaque Tafah
 
Deux textes d’auteurs de langue arabe relatent la campagne nubienne de Moïse.
 
L’historien égyptien Al Uswani.
Encore appelé Selim el Aswan ou Abd Allah b Sulaym, cet historien nous parle de cette campagne dans son ouvrage « Histoire des Nubiens » écrit au X° siècle de notre ère. Cet ouvrage est aujourd’hui perdu. Quelques fragments nous sont parvenus grâce aux écrits d’Al Maqrizi et d’Al Manufi. La traduction de Gérard Troupeau nous apprend :
 
« Le pays des Nubiens commence au village appelé Tafa, à une étape d’Assouan, et Bahuras, la capitale de leur royaume, est située à moins de dix étapes d’Assouan. On prétend que Moïse, avant sa mission à l’époque de Pharaon, fit une incursion dans leur pays et détruisit Tafa. »
 
Un détail très intéressant sur Tafa et sur la civilisation nubienne à l’époque de Moïse, nous révèle son lien étroit avec la culture sabéenne :
 
« La population pratiquait alors la religion sabéenne, adorant les astres auxquels ils élevaient des statues. Puis Maqurra et nubiens se convertirent au Christianisme. »
 
Ceci semble corroboré par les découvertes récentes de l’archéologue allemand Steffen Wenig à Musawwarat es sufra, qui a pu déterminé que les nubiens de ce sanctuaire détruisait leurs temples pour les reconstruire dans l’alignement de certaines planètes. Les fondations successives dés le VII° siècle avant notre ère se superposent avec des variations d’angulations très précises. I y avait donc là semble-t-il un culte astral, culte astral caractéristique de la civilisation sabéenne.

Et pour confirmer la relation avec des populations sémitiques de cette région de Nubie, l’auteur ajoute :
 
« Certains disent que Salha , l’ancêtre des Nubiens , et Maqurra, celui des Maqurra , étaient originaires du Yémen, d’autres disent du Himyar. »
 
La Nubie de l’époque s’emble avoir un lien avec le Yémen. Etait ce là Pount et Bia Pount.
 
L’historien arménien Abu Salih.
Au XIII° siècle l’arménien de langue arabe Abu Salih écrivait dans son ouvrage : « Les églises et les monastères d’Egypte et de quelques contrées voisines. » :
 
« Prés de la quatrième cataracte, sur la rive est, il y a un grand monastère, sur une haute montagne qui domine le bienfaisant Nil.
Ville de Tafah. Il est dit que le prophète Moïse, avant qu’il ne sortit de la face de Pharaon, fût envoyé par ce dernier à la tête d’ une expédition dans le pays du Soudan ; pour faire route jusqu’à l’extrémité de celui ci. A ce moment là dans ce pays du Soudan, où le Pharaon avait commandé à Moïse de faire cette expédition, il y avait beaucoup de vipères et de bêtes sauvages. Mais le prophète Moïse fût sage et assisté par Dieu dans toutes ses actions ; ainsi il marchait dans le Soudan avec son armée, accompagné des oiseaux tels des coqs et des hiboux et il entra dans le désert inhabité où de vieilles et nuisibles bêtes demeuraient. ; et lorsqu’elles entendirent la voix des coqs et des hiboux résonnant la nuit et le jour , elles s’enfuirent au loin et ne restèrent pas longtemps dans leurs habitations , mais disparurent du chemin de Moïse ; et ainsi il marchait à partir de là et ne vit aucune d’elles. Alors Moïse vint à la cité de Tafah et fit halte devant cette cité ; et la fille du roi le vit et les oiseaux avec lui et elle l’aima ; et ainsi elle lui envoya des messagers pour lui offrir de lui ouvrir la cité et de lui signaler la route par laquelle il pourrait donner l’ordre de conquérir la cité et ainsi elle lui permettrait de capturer facilement la cité. D’autres écrivains stipulent que ce fût la fille du roi d’Abyssinie. Ainsi Moïse captura la cité grâce à cette offre du quartier général ; et il accorda l’immunité aux habitants et ils lui apportèrent leur argent. »

« Dans la cité de Tafah , il y a un monastère appelé le monastère d’Ansûn , qui est ancien, mais habillement construit et joliment organisé, si bien que son apparence n’a pas changée malgré le laps de temps. Prés de là, sur le flanc de la montagne , il y a quinze hameaux. »
Ici le texte rejoint celui de Flavius Joseph.
 
La légende de Taphis ou Taphius.
Dans son Dictionnaire abrégé de la Fable, Monsieur Chompré écrit en1778 :
« Taphius ou Taphus, fils de Neptune et d’Hipothoé, fut chef d’une troupe de fugitifs avec lesquels il alla s’établir dans une île qu’il appela Taphus de son nom. » La légende romaine de Taphus ressemble étrangement à celle de Moïse. Ce nom de Taphis , encore appelé Tafa, Taffah, Taffeh en arabe aujourd’hui, fut donné par les Romains à cette ville sanctuaire et de garnison peut être pour cette raison et l’on peut supposer que des légendes orales nubiennes anciennes pouvaient circuler en ce lieu.
 
La concordance chronologique avec l’archéologie.
Les premières fondations :
Mr Shafik Farid dans son rapport sur la fouille de sauvetage de 1960 indique que :
« Devant le temple nord de Tafa à 2.6 m au sud de la façade les restes d’une large structure, peut être les reliques d’une plate-forme , étaient laissés à nu. La structure était faite de blocs de grés et mesurait 14.05m sur 13.80 m. Sur ces ruines s’élevaient les restes de constructions ruinées, comprenant des pièces et des salles qui ont entièrement disparu et dont il ne persiste seulement que quelques murs d’une hauteur variant de 0.50 à 1mètre .»
Si les bâtiments sont à n’en pas douter d’époque romaine , la plate-forme n’a pas été datée, ce qui laisse des possibilité de datation plus ancienne.
Le cimetière :
Bruce G Trigger écrit dans « Yale University publications in Anthropology » que le cimetière de Tafa contient des éléments datant de la fin de l’Ancien Empire, première période intermédiaire (Middle Nubian I) et d’autres datant de la seconde période intermédiaire (Middle Nubian III). Il se réfère pour cela aux travaux de CM. Firth. de 1912.

Ainsi Tafa existait bel et bien juste avant le Nouvel Empire.
 
Mandoulis.
C’est le Roi- Dieu biface de Tafa : Méro-EL ou El sémitique de Méroé.
En résumé :
Moïse aurait introduit en Nubie un culte sémitique solaire ou lunaire équivalent du culte sabéen astral dans une population qui pratiquait un culte nubien à Amon. Amon était à cette époque considéré comme la face cachée de Ra, que l’on pourrait qualifier de Dieu de l’invisible et qui était peut être l’objet d’un culte nocturne en tant que lumière de la nuit. Ce qui expliquerait les propos d’Abu salih sur le fait que les nubiens pratiquaient un culte sabéen à l’époque de Moïse.
Puis Moïse aurait fusionné avec ce culte astral à Méroé sous la forme du Roi-Soleil ou El de Méroé ou Merou-El allias Mandoulis en grec. Ainsi du fait de la campagne nubienne de Moïse, El sémitique aurait remplacé Amon dans la culture Nubienne. Ce culte de Mandoulis sera en effet celui de Tafa comme le montre l’inscription de Silko.
Mais à contrario Moïse s’inspirera des Divinités nubiennes comme le Dieu Lion Apédemak qui pourrait correspondre au Lion de Juda et du Dieu Serpent Aroué qui serait l’équivalent du Serpent d’airain Nakacht. Mais il ne reniera pas le culte sabéen qui persistera sous la forme du culte lunaire de Sin (Sinaï signifie les Lunes).
 
 
 



 
 
 
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