Les habitants de Méroé parlaient le méroïtique.
C’est une langue nilo saharienne qui avait deux formes d’écriture :
Le hiéroglyphique égyptien pour les textes royaux.
Une cursive propre.
On sait le lire mais pas le traduire. Griffith et Claude Rilly ont bien fait progresser les connaissances de cette langue.
Hérodote disait qu’elle était également parlée par les troglodytes.
Une langue apparentée et proche est le « nara », langue actuelle d’une population érythréenne prés de la ville d’Agordat Mais cette population est de plus en plus arabisée et perd sa langue vielle de trois millénaires. Il existe encore des jeunes filles nara qui s’appellent Amani comme Amanitoré.

Du gour primordial du Djebel Barkal, à la Deffufa occidentale de Kerma avec son culte de toiture, en passant par le grand enclos de Musawwarat es sufra, en forme de plateau surélevé avec un accès par des rampes.

Le Djebel Barkal était la résidence du dieu Amon de Napata et le peuple monte encore de nos jours, lors des festivités du Ramadan, sur son sommet plat comme une table.
Sur La Deffufa occidentale était célébré un culte nocturne à un dieu solaire.
Les prêtres montaient par des escaliers en procession jusqu’ à son sommet plat comme une table.
Musawwarat es sufra était un sanctuaire où l’on a retrouvé des enclos servant à contenir du bétail.

La Deffufa de Kerma c’est Pnoub (Pénoubis en grec), c'est-à-dire littéralement « Le temple (Pé) d’or (noub) ».
Musawwarat es sufra est une expression arabe qui veut dire : « celui qui fait des représentations (Musawwarat) de la table d’offrande (Sufra) ». En effet il est une tradition des nomades d’accueillir l’étranger en offrant des victuailles sur une nette de couleur jaune d’or appelée « sufra ».