Cette légende grecque conte l’histoire de Persée, fils de Zeus, originaire d’Egypte, qui vient délivrer l’Ethiopie de son serpent monstrueux auquel on donne en sacrifice une jeune fille vierge, en l’occurrence Andromède la propre fille de Céphée, roi d’Ethiopie.

Ce monstre est un serpent marin qui gît dans les profondeurs de la Mer rouge et qui est l’expression du mal divinisé. Le héros comme toujours, tue le monstre, épouse la fille ou la femme du roi, libère le pays de l’oppression et donne une descendance au royaume.

Les premières traces du récit remontent à Homère. On les retrouve chez Hésiode, Apollodore d’Athènes, puis les auteurs latins comme Ovide.

Cette légende n’est pas sans rappeler celle du serpent Arwe et celle de Moïse relatée par Flavius Joseph. Nous avons vu en effet que Moïse tue les serpents, épouse la fille ou la femme du roi d’Ethiopie et donne une descendance royale au pays.

Persée qui vient de tuer la Gorgone Médusa, grâce à la protection du bouclier d’Athéna qui le protégeait de son regard mortel, survole l’Afrique en bel équipage, sur son cheval ailé Pégase :

« Il portait des brodequins ailés, et le glaive d’airain à la noire poignée, suspendu au baudrier, brillait sur ses épaules ; il volait comme la pensée. Tout son dos était couvert par la tête de la cruelle Gorgone ; autour de cette tête voltigeait, ô merveille un sac d’argent d’où tombaient des franges d’or au loin étincelantes. Sur le front du héros s’agitait le formidable casque de Pluton, enveloppé des épaisses ténèbres de la nuit. » Hésiode : le bouclier d’Hercule.

Alors Persée survole l’Egypte, revoit Chemmis qui l’a vu naître, et s’élance à l’assaut de l’Ethiopie sur les champs de Céphée. Andromède est la fille de Céphée, qui règne sur ce royaume, et de la belle Cassiopée. Le fils de Zeus tournoie dans l’azur le long du rivage de la mer d’Erythrée. Enchaînée sur un rocher, offerte en sacrifice, face à la mer où gît un monstre marin, Andromède attend la mort. Elle était belle et noire.

« Elle sut plaire à Persée quoique le ciel ardent de sa patrie eut bruni son visage. Souvent aussi de blanches colombes s’unissent à d’autres dont le plumage diffère du leur, et la noire tourterelle est aimée d’un oiseau vert. » Ovide : Héroïdes XV.

« Persée arriva en Ethiopie, où régnait Céphée, et il découvrit qu’Andromède, la fille du roi, avait été exposée pour devenir la proie d’un monstre marin. Car Cassiopée, l’épouse de Céphée, avait osé défier les Néréides dans un concours de beauté, en se vantant d’être plus belle qu’elles toutes. Les Néréides s’étaient offensées, et Poséidon se mit en colère : il envoya une inondation pour dévaster tout le territoire, et aussi un monstre marin. Amon avait alors donné sa réponse : la seule façon de faire cesser ce fléau était de livrer Andromède, la file de Cassiopée, en pâture au monstre. Céphée, sous la pression des ses sujets éthiopiens, obéit : il enchaîna la jeune fille à un rocher. Quand Persée l’aperçut, il tomba immédiatement amoureux d’elle, et il promit à Céphée de tuer le monstre et de sauver Andromède, à condition de l’avoir pour épouse. L’accord fut scellé par un serment. » Apollodore d’Athènes : Bibliothèque Livre II 4,3.

« Persée arriva en Ethiopie, où régnait Céphée, et il découvrit qu’Andromède, la fille du roi, avait été exposée pour devenir la proie d’un monstre marin. Car Cassiopée, l’épouse de Céphée, avait osé défier les Néréides dans un concours de beauté, en se vantant d’être plus belle qu’elles toutes. Les Néréides s’étaient offensées, et Poséidon se mit en colère : il envoya une inondation pour dévaster tout le territoire, et aussi un monstre marin. Amon avait alors donné sa réponse : la seule façon de faire cesser ce fléau était de livrer Andromède, la file de Cassiopée, en pâture au monstre. Céphée, sous la pression des ses sujets éthiopiens, obéit : il enchaîna la jeune fille à un rocher. Quand Persée l’aperçut, il tomba immédiatement amoureux d’elle, et il promit à Céphée de tuer le monstre et de sauver Andromède, à condition de l’avoir pour épouse. L’accord fut scellé par un serment. » Apollodore d’Athènes : Bibliothèque Livre II 4,3.

De leur union naquit Persès.