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Royaume d'Arwe
 
 

Le royaume d’ARE dans la stèle de Nastasen
La région d’Arrata chez Diodore de Sicile
La région d’Aredah est Musawwarat d’après les indigènes
La région d’Aredah chez Arthur Mangin
La région d’Alo se superpose à celle d’Are
Le roi Ary
Are ou Ir-t représente les serpent égyptiens...
Ir-t pourrait être rapproché de Irem qui viendrait de Ir

 
Royaume d’Areta /Arwe.
En 1, 2, 3 et 4 sont figurées les hypothèses de localisation des différents états africains indépendants au sud du royaume de Kerma de -1500 à -300 avant notre ère.
Le royaume d’ARE dans la stèle de Nastasen
Des stèles nubiennes, des papyrus égyptiens, des légendes d’Ethiopie et de l’Inde confirment qu’il existait au sud de Coush dans la région de l’île de Méroé et de l’Ethiopie un royaume africain indépendant, non colonisé par les égyptiens, appelé royaume du serpent ou royaume d’Arwe.

Ce serpent était le premier roi de la contrée. Certains y voient un hyksos sémite d’Avaris, voir même Moïse, qui aurait fondé la dynastie éthiopienne ou sabéenne avant d’être chassé par son successeur. Sa capitale aurait été Saba et celle-ci appelée plus tard Méroé se serait déplacée plus au sud sous les coups de butoir des égyptiens puis des perses.

Reproduction Richard Lepsius.
 
Le roi Nastasen était roi de Napata de -335 à -310 et sa capitale était Méroé
 
La stèle de Nastasen, actuellement, conservée au musée égyptien de Berlin, fut découverte en 1853 au Djebel Barkal. Elle relate son accession au trône et date de la huitième année de son règne. Elle est écrite recto et verso et comporte soixante huit lignes en égyptien hiéroglyphique. A la ligne 17, il établit ainsi sa titulature :
 
« Il m’a donné la souveraineté sur Ta-séti, Are-ta, les neuf arcs, les deux rives et les quatre coins du monde. »
 
Si les neuf arcs, les deux rives, et les quatre coins du monde sont de nature allégorique, les deux autres territoires sont réels. Ta-séti (t3-Sty) est la « Terre de l’arc », terme égyptien désignant la Nubie ou Khoush. Are-ta (‘I-r3-t) est la « Terre (ta) d’Are », un autre territoire. Are dans cette région correspond au grand Dieu Serpent Are ou Arwe. Nastasen insiste et se désigne à nouveau roi d’Ale-Ta en ligne 24 :
 
« Il me donne les deux rives, Ale-ta ('I-l3t), les neufs arcs et son arc puissant. »
 
Ainsi le royaume de Napata était formé de deux territoires, un très connu, que les historiens appellent Nubie ou Ta-séti et un autre peu connu, Are-Ta, ou Ale-Ta.
 
Des universitaires ont étudié ce dernier territoire. Ainsi l’équipe universitaire de Bergen en Norvège, département grec, latin et égyptologie de Tolmod Eide et ses associés, écrit en page 498 du tome II de l’ouvrage « Fontes historiae nubiorum » :
 
« L’énoncé divin se poursuit par la sortie de Dieu du sanctuaire, sans doute sur une barque processionnelle, et l’annonce publique de son décret concernant la royauté de Napata qui est ici définie, fort remarquablement, à la fois en termes géographiques concrets et en termes mythologiques. Alors que la Nubie et Aloa correspondent au territoire de Khoush, les neuf arcs, les deux rives du fleuve et les quatre coins du monde, se réfèrent à une royauté universelle. La mention spéciale d’Aloa (Alwah), si ‘Irt est correctement identifiée avec la région de Soba dans les environs de Khartoum ( cf Zibelius 1972.87 F) est remarquable et fait référence à une expansion récente du contrôle khoushite dans cette région qui avait déjà, semble-t-il, été contrôlée en grande partie par Aspelta. »
 
Ainsi le terme ‘I-r3-t (Ale-ta) est traduit ici par Aloa, Mais Are-ta et Ale-ta semble être la même entité.
 
La région d’Arrata chez Diodore de Sicile
Diodore de Sicile, historien grec né en -90, écrit dans sa Bibliothèque historique (livre II chap. VI 2) que la région de Méroé s’appelle Arrata. Mais cela ne se trouve pas dans toutes les traductions qui ont été faites. Seules celles de Louis Morié et de différents auteurs anglo-saxons citent le nom d’Arrata :
John Boyd Thacher dans « The antijacobin review and magazine (p.271) », donne, en 1801, cette traduction:
 
« Alors Ergamenes, dont l’esprit avait été imbu de philosophie et de littérature des grecs, lors du règne de Ptolémée le second,après avoir reçu l’ordre épouvantable, marcha avec son armée sur la cité d’Arata, la cité des prêtres et du Temple d’or, et extermina leur race complètement. »
 
Alexandre Darzel, dans son histoire du Dahomey (Préface IX), donne la même version :
 
« Il envoya son armée dans la cité d’Arata, la résidence des prêtres et le siège du Temple d’or ; alors il détruisit leur communauté et leurs disciples et abolit la coutume pour toujours. »
 
John Leyden donne la même traduction en 1799 dans son « A historical and philosophical sketch of the discoveries and settlements of the europeans in northern and western Africa ».
 
En fin Louis Morié, en 1904 done cette traduction de Diodore de Sicile, dans son « Histoire de l’Ethiopie » :
 
« A Méroé dit Diodore de Sicile, les prêtres sont tout puissants ; ils peuvent, si le prince vient à désobéir ou à marquer quelques velléités d’indépendance, envoyer au roi un messager qui lui ordonne de mourir ; ils déclarent alors que telle est la volonté des Dieux, et le roi n’a d’autre ressource que de se soumettre à cet arrêt. » «Le roi Erk-AmenI° Ankh-Teta-Mei-Isi ( Amen Tatou-Anck Ra-At), successeur d’Atserk-Amen II et contemporain de Ptolémée philadelphe, résolu à défendre à la fois sa vie et les droits de la royauté, s’assura secrètement d’une portion importante de l’armée et de nombreux mercenaires grecs, et prit une détermination virile, digne d’un roi. Ayant reçu à son tour l’ordre de mourir parce que telle était la volonté des Dieux,il fendit d’un coup de son épée la tête du messager, marcha à la tête de son armée sur Arrata ou Aredah, la ville sacerdotale, s’empara du Temple d’Or ou l’Esculape éthiopien, situé sur une hauteur presque inaccessible, pénétra avec ses soldats dans le sanctuaire, se saisit des prêtres et les extermina jusqu’au dernier ( vers 240). »
 
Ainsi la ville sacerdotale près de Méroé s’appelait Arata. Il semble qu’il puise s’agit de Musawwarat es sufra, car c’est le grand sanctuaire de cette région. Un certain nombre d’argument plaident pour cela :
 
…L’ancienneté du site comme le note Steffen Wenig. « De plus des restes mésolithiques et/ou néolithiques furent trouvés sur le versant des montagnes entourant Musawwarat. (Archeological fieldwork at Musawwarat es sufra, spring 1995). »
 
…L’existence de la Montagne de la Table (Djebel sufra) aux alentours, très élevée.
 
…Le sanctuaire de Musawwarat en serait la reproduction car en arabe Musawwarat veut dire « celui qui fait des reproductions » et « sufra » est la table d’offrande de nourritures de couleur jaune, doré, des nomades, qui l’installaient en l’honneur des hôtes étrangers. Ce sanctuaire est situé sur un plateau auquel on accède par des rampes.
 
…La Table d’or d’Hérodote est le grand sanctuaire des éthiopiens, sanctuaire où étaient offert des nourritures au peuple.
 
On peut remarquer que le Temple d’or de kerma est Pe-nub (Penubis) et que c’est aussi une table d’offrande et de culte en hauteur, un culte dit « de toiture.» Ces grands sanctuaires reprennent toujours l’aspect du gour ancestral représenté par le Djebel Barkal ou Montagne sainte.
Ainsi Arrata serait le sanctuaire détruit par Ergaménes près de Méroé.
 
La région d’Aredah est Musawwarat d’après les indigènes. P. Trémaux
Dans son récit de voyage intitulé « Voyage en Ethiopie au Soudan oriental et dans la Nigritie », P. Trémaux en 1862 note que les habitants de la région de Naga appellent celle ci et les ruines de Méçaouarat du nom d’Aredah. Il trouve là un rapprochement avec Arrata :
 
« Nous avons vu que les ruines qui sont situées à deux ou trois heures au sud m’ont été désignées par les habitants de Naga sous le nom d’Aredah, et que le même nom a été donné au pays qui s’étend depuis en de ça et au delà des ruines. D’un autre coté nous trouvons dans Diodore de Sicile le récit d’un usage remarquable de l’antique Ethiopie… Ergaménes, dit Diodore,…fit marcher son armée sur Arrata, la ville du temple doré, où se tenaient les pontifes, et il les extermina jusqu’au dernier de leur race. » « n’est-on pas frappé tout d’abord de la ressemblance du nom d’Arrata avec le nom actuel d’Aredah sous le quel on désigne le pays, les ruines et les montagnes qui s’étendent au sud de ce point ? D’ailleurs les ruines d’une certaine importance sont si peu nombreuses dans l’île de Méroé que ce double rapprochement paraît fournir moins une probabilité qu’une certitude. Ainsi ces ruines, et sans doute même celles de la cité qui se trouve à quelques distance au sud, cité dont elles ne seraient qu’une dépendance, doivent être celles de l’antique Arrata, et s’i en est ainsi, le temple central qui domine tout le reste pourrait bien être le temple doré. »
 
La région d’Aredah chez Arthur Mangin
Dans son ouvrage « Le désert et le monde sauvage (chapitre V) » Arthur Mangin note :
 
« La végétation reprend de la vigueur, et les grandes plaines, telles que celles d’Aredah et de Naga, qui occupent une partie de l’Ethiopie, ne sont plus des déserts proprement dits, mais plutôt des landes, ou steppes. »
 
La région d’Alo se superpose à celle d’Are
Gaston Maspéro, qui fut titulaire de la chaire des antiquités égyptiennes au Collège de France, écrit au chapitre XIII (p.690) de son livre « Histoire ancienne des peuples de l’Orient » :
 
« Le royaume de Napata se divisait en deux comme celui du royaume d’Egypte. Dans le To-Qonsit s’échelonnaient… Béroua enfin la Méroé des géographes alexandrins. Au-delà de Béroua commençait le pays d’Alo, (le royaume d’Aloah des géographes arabes du Moyen-Âge), qui s’étalait entre le Nil blanc et le Nil bleu jusque dans la grande plaine de Sennaar. »
 
Comme l’équipe universitaire de Bergen on peut rapprocher Alo de Are car de même localisation.
 
Louis Morié confirme que Méroé est la capitale du pays d’Alo en page 70 de son « Histoire de l’Ethiopie » :
 
« Les macrobiens habitaient en pays d’Alo, appelé aussi Héliotrapèze ou terre du soleil, et Makrobie ou Makrobe (Sennar actuel), et Méroé était leur capitale particulière… les nomes d’Alo et des Asmakh, tous deux entre le Nil et l’Astamouras. »
 
Le roi Ary
Le nom de la terre d’Are aurait put être portée par un souverain de Napata.
Dans une stèle du temple d’Amon à Kawa, figure le nom du roi Ary et l’on cite l’an XXIII de sa vie. Pour Tim Kendall Ary peut être une variante de Alar ou Alara. Celui-ci était le septième souverain de Napata. Il a unifié la Nubie de Méroé à la 3° cataracte. Il règne de -775 à -760.
Son cartouche est ILR. Les noms des rois napatéens appartiendraient, selon Claude Rilly, à la langue méroïtique.
 
Par ailleurs une tradition voudrait, semble-t-il en Nubie, que le roi puisse porter le nom de sa terre. Ainsi :
 
Kashta serait koush-ta ou terre de l’arc.
Sabaka serait saba-ka ou grand de Saba.
Sabataka serait Saba-ta-ka ou puissant de la terre de Saba.
Ary serai Are le grand serpent.
 
Cette opinion est défendue par Antonio Orlando dans son livre « Les rois coushites (p.66 et 67) » :
 
« Ceux-ci régnèrent à Napata, une cité qui se situe dans la région de la quatrième cataracte du Nil, non loin du sanctuaire du Dieu Amon au Djebel barkal. Le premier roi fut ALARA peut être de Ir.t ou Il.t, c'est-à-dire Aloa au sud), au commencement du VIII° siècle avj,c mais le premier pharaon de la XXV° dynastie fut Kashta, seigneur des deux terres ( Neb tawi, Kashta). Les deux pharaons suivants rappellent dans leur nom l’origine sabéenne. Shabaqo (grand de Saba) et Shabataka (régent de Saba). Ensuite le royaume de Nastasen (335-310 avjc) se verra consigné sur sa stèle comme formé de deux parties ; Ta Séti et Il.t C'est-à-dire de la Nubie au nord et d’Aloa au sud. Cependant Ta Séti en égyptien signifie « terre de l’arc » d’où la Nubie ou Koush) est l’arc ou la terre de l’arc.
Malgré toutes les réserves, la langue qui émerge de l’analyse étymologique des noms des pharaons de la XXV° dynastie est évocatrice de façon surprenante d’une mystérieuse période historique. Deux frères, Alara et Kashta, préservent dans leur nom l’occupation de leur territoire : Aloa au sud (Ir.t, Il.t) et Koush au nord (TaSéti). Pianchi, fils ainé de Kashta, gouverna comme « porte voix vivant (Pi-anchi) » de son oncle déjà déifié, et son petit frère Shabaqo rappelle le berceau originel : Saba. Shabataka, le fils aîné de Pianchi, régna en tant que « régent (tke ) » de Saba et son petit frère Taharqa, en tant que « grand rejeton d’Amon ».
Le royaume de Koush est ainsi constitué, par conséquent, d’une confédération : de l’union, c'est-à-dire par mariage ou par conquête,de différents territoires . Principalement parmi tous, la terre de Koush (la Nubie) et le Butana (Aloa) entre le Séda (le Nil) et l’Atbara. »

 
On peut comprendre le mécanisme de formation du royaume de Napata, au départ des égyptiens, de la façon suivante :
 
Le royaume d’Aloa ou Are, situé dans le Butana, et qui avait pour capitale Saba, existait au temps de la colonisation égyptienne, et ceci de façon indépendante, même s’il était sujet à des raids sporadiques de la part de l’Egypte. Lorsque vers -1000 l’Egypte se retire de Koush, les rois d’Are envahissent Koush. Ils s’allièrent alors avec des prêtres enfuis d’Egypte sous Takélot II. Ces prêtres avaient une ambition de reconquête de l’Egypte, d’où le rêve égyptien des souverains de Napata.
 
Are ou Ir-t représente les serpent égyptiens Ara (Uréus des grecs), et Ir
Ir-ta engendre dans la cosmogonie égyptienne la terre et les huit primordiaux qui poursuivent l’oeuvre de la création, donnant naissance au soleil et à Ptah. Ir-ta est le serpent créateur de la terre, c'est-à-dire Ir (celui qui fait) et Ta (la terre). Are-ta a la même signification : Are (le serpent créateur) et Ta (la terre).
 
L’Uréus qui orne le front des pharaons se dit Ara en égyptien, c’est le cobra royal. C’est aussi le symbole du Djebel barkal. On retrouve encore le mot égyptien Aar-ti qui désigne les déesses serpent Nephtis et Isis. En égyptien Are-ta veut donc signifier, comme sur la stèle de Nastasen, « la terre du serpent créateur », ce qui est également conforme avec la tradition éthiopienne.
 
Ir-t pourrait être rapproché de Irem qui viendrait de Ir
O connor, dans son ouvrage « Ancient nubia » pense que l’Irem est mieux localisé dans un triangle défini par la région de shendi, le nord Butana et l’Atbara.
 
« Les textes du Nouvel empire égyptien font références à des conflits périodiques avec une constellation de régions nubiennes nommées Irem, Gawerses, Tiurek, Weresh ou Weretj et peut être Tirawa…Toutefois des éléments historiques indiquent qu’ils sont situés plus loin en amont, dans la région sud de la Nubie et cette probabilité est confortée par le récit de l’expédition de Pount par le pharaon Hatshepsout (1473-1458 avjc) pendant la XVIII° dynastie. Celui-ci indique qu’Irem était accessible à partir de Punt et donc probablement situé dans le sud, plus loin que la haute Nubie. De plus Irem inclut un environnement semi aride ou de savanes, comprenant des rhinocéros et des girafes qui ne furent probablement jamais retrouvés en haute Nubie ou dans ses environs à cette époque. Le même récit indique que le peuple d’Irem était de peau noire comme les habitants de Pount, mais ceux-ci portaient des vêtements d’un genre différent et probablement avaient une culture différente… Ces circonstances suggèrent que quelques états comme Irem, furent militairement puissants, avec une organisation centralisée et riches. »
 
O connor précise, (dans le JEA 1987 p.92-135), qu’Irem était non loin de l’embouchure de l’Atbara. Sa carte (fig.12 p.27) situe Irem dans l’île de Méroé.
 
Morkot confirme :
« Irem fut dans la vallée du Nil, quelque part autour de Kerma et dans la proximité de Dongola.»
 
Jean Vercoutter dans « Une campagne militaire de Séti I° en haute Nubie.» (Stèle de Vaï), note :
« Il est question d’une campagne en l’an 8 ou 9 de Séti I° contre le pays d’Irem révolté, que l’auteur, d’après les indications du texte, inclinerait à situer dans le désert oriental entre le Nil et la Mer rouge. »
 
Ainsi à l’époque du nouvel Empire, l’île de Méroé était un état puissant appelé Irem. C'est-à-dire la même localisation qu’Are. Or le lien phonétique entre Ir-t et Ir-em est fort. Are serait donc l’Irem des égyptiens.
 
 
 
 
 
 
 
 
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